23 décembre 2025
Littéraire

Le visage de Dieu - Roger Scruton

Une cagnotte participative pour l’édition de ce livre, une description de nature à susciter la curiosité, des commentaires alléchants, Carmin, une maison d’édition qui transmet un ressenti humain, personnel dans l’affection qu’elle porte aux livres qu’elle se propose d’éditer, une grande qualité d’impression, des relecteurs exigeants et reconnus et voilà que nous avons acquis cet ouvrage.

Un essai autour du visage et celui même de Roger Scruton : le regard profond, déterminé et captivant, des traits doux et marqués qui semblent exprimer la vie et la résilience, des cheveux dont les boucles paraissent clamer une liberté de penser et un sourire tendre qui évoque un douceur de ton et le cadeau des mots qui vont lui succéder. Espièglerie et sagesse, voilà ce que nous a inspiré ce visage.

Roger Scruton, philosophe et penseur de l’esthétique, du désir, de l’écologie et de la politique..quel horizon ! Quel programme !

Son exploration du visage, de l’homme, de la terre et de Dieu, ressemble à un parcours savamment pensé qui mène le lecteur à travers le naturalisme, la transcendance, les religions, les communautés ; tantôt dans un regard réaliste, tantôt dans une perspective spirituelle ; puis s’ouvre un horizon esthétique, puis un autre philosophique. Il expose, critique, consent, désapprouve et ces différentes postures envers de grands penseurs amènent le lecteur et l’autorisent à la fois à questionner, s’interroger, éprouver aussi.

« C'est à travers le visage que le sujet apparaît dans notre monde, et il y apparaît auréolé d'interdits. il est intouchable, inviolable, consacré. Il ne doit pas être traité comme un objet ni jeté dans le grand ordinateur pour y être calculé. […] les génocides du XXe siècle n'ont pu se dérouler que parce que les sujets avaient d’abord été réduits à des objets – jusqu’à ce que tout visage disparaisse. […] l’amour est une relation entre sujets, et lorsque les personnes deviennent des objets les unes pour les autres, l’amour se fane et meurt. » (p. 140).

 

Puissiez-vous prendre autant de plaisir dans le lecture de cet ouvrage que nous en avons nous-même jubilé.

 

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